Je ne commencerai pas l'année avec mon fouet fetiche...
Aujourd'hui j'ai eu une pensée mélancolique pour lui et j'ai écrit ces quelques lignes...
Tu étais le prolongement de ma main, tel le pinceau du peintre,
tu déssinais mes tableaux sur les chairs blanches que je t'offrais.
Du rouge, du bleu, du violet...
Les couleurs se mélangeaient, les soumis gémissaient.
Capricieux tu ne voulais que moi pour Maîtresse.
Dirigiste, c'est toi qui m'indiquait l'art et la manière, alors ta lanière rouge et noire s'enroulait et sifflait tel un serpent.
Tu n'aimais pas la solitude, si je t'abandonnais trop longtemps, tu étais plus difficile à manier et il te fallait alors plus d'attentions!
Tu me réconfortais, me rassurais et m'émerveillais par tes prouesses...
Il fallait que je sois bien perturbée et bléssée pour t'oublier dans ce donjon des MENSONGES.
Il m'arrive encore de sentir la chaleur de ton cuir au creux de ma main et le poids de ta lanière me manque. Je te cherche parfois dans la maison mais trés vite je me résigne au vide que
tu as laissé...
A présent tu es devenu le trophée de celui qui t'a volé à Moi.
Les objets inanimés ont peut être une âme, les souvenirs sûrement.
ANAÏS
Garder un objet qui ne nous appartient pas est guère honorable... Que le coupable se réconcilie avec sa conscience serait une excellente nouvelle pour vous Maitresse et pour vos vrais amis, ceux d'hier et d'aujourd'hui.